15 octobre 2018

La tête dans les étoiles, les pieds sur Terre

 

Starlink – Battle for Atlas

Disponible sur PS4, Xbox One et Switch.

1-2 joueurs en local (attention nécessite l’achat d’un deuxième vaisseau)

Le qualificatif « jeu pour enfant » tend habituellement à jeter l’opprobre sur n’importe quel titre. Pourtant, dans le cas de Starlink : Battle for Atlas, il semble coller parfaitement au produit final. Attention toutefois au piège de la collectionnite aigüe. Enfants, à vos vaisseaux !

On retrouve ici tout ce qui a fait le succès (mais aussi parfois la redondance) des productions Ubisoft. Starlink est alors un peu comme une « introduction pour les enfants » à cet univers. C’est un jeu d’action de science-fiction, dans lequel je me réjouis que les plus jeunes aient à faire à une difficulté qui donne parfois du fil à retordre ! Toujours gagner n’est pas bon et les jeux vidéo servent aussi à apprendre à gérer sa frustration.

Affrontement dans l’espace…

… et au sol

Je m’attendais à une expérience qui ne volerait pas très haut (ironie quand tu nous tiens) et j’ai été très agréablement surpris. Même si les missions peuvent présenter une certaine répétitivité, on trouve des tas de choses à explorer, sur différentes planètes, pour que l’on ne s’ennuie pas. Les sensations de vol sont très plaisantes et fluides. Quel plaisir que de se détacher du plancher des vaches pour atteindre les étoiles en quelques secondes ! Le scénario, se laisse volontiers suivre, mais demandera peut-être un peu d’aide de la part des parents pour en saisir toutes les ficelles. Qui dit bataille spatiale dit aussi armes et vaisseaux. On trouve donc des séquences de tirs qui, bien que visuellement peu violentes, peuvent néanmoins induire un stress chez les plus jeunes. On en revient aux questions de frustration en cas de défaite.

Parmi les missions secondaires, il est parfois demandé d’étudier la faune locale.

Ce qui fait surtout l’originalité de Starlink, c’est l’ajout de figurine en plastique, représentant le vaisseau que l’on dirige. Il est obligatoire d’en posséder une pour pouvoir jouer, la première étant vendue avec le jeu (comptez 80€). Brancher le jouet sur la console, permet à celui-ci de se matérialiser dans le jeu. Sachant que chaque nouvelle pièce dans votre flotte, arme, ou pilote supplémentaire coûte entre 8 et 30 €, soyez rassurés de savoir qu’il n’est nullement nécessaire d’investir dans ces jouets additionnels pour terminer le jeu. Au contraire, le principe de « clipper » les armes sur les vaisseaux perd assez vite de son charme et l’on se rend compte que tout cela aurait pu se faire naturellement via un menu. Attention aussi au drame en cas de pièce qui se perd, à ce moment-là plus possible de jouer.

Des décors superbes et variés d’une planète à l’autre.

Récolter des ressources et améliorer les différentes infrastructures planétaires permettront de repousser les invasions ennemies.

Starlink : Battle for Atlas est un bon jeu, proposant une expérience vaste et palpitante, pour laquelle l’ajout de figurine supplémentaire n’amène rien. Afin de délier les langues plutôt que les cordons de la bourse, voilà quelques suggestions de discussion à avoir avec vos enfants :

  • La valeur de l’argent, dans un jeu et dans ses accessoires

  • Pour jouer à deux, il faut acheter deux vaisseaux, comment bien choisir le 2?

  • Est-ce que lorsque l’on tire sur des robots depuis un vaisseau c’est moins violent ? (désincarnation d’une forme de violence)

  • Comment s’arrêter dans un monde ouvert où il y a toujours quelque chose à faire ?

  • Sujet bonus pour épater vos enfants : saviez-vous qu’un youtuber français célèbre double l’un des personnages principaux ? (Norman)

 

Pour découvrir le jeu et son contenu sur Twitch, suivez ce lien : http://urlz.fr/7JkA

A

niels.weber@semperludo.com
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Niels Weber

Psychologue-Psychothérapeute FSP systémique, spécialisé en hyper-connectivité et thérapie de famille.

Il travaille en Suisse sur les thématiques d'usages excessif des écrans, notamment avec des familles. Il utilise le jeu vidéo comme outil thérapeutique et garde un œil attentif sur l'actualité du média (nouveautés, tendances, impacts, etc.). En parallèle à ses activités professionnels, il dirige bénévolement un site de critiques de jeux (www.semperludo.com), ainsi qu'une association de joueurs à l'échelle nationale (www.gamingfederation.ch), à travers laquelle ils visent une pratique du jeu vidéo responsable.


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